Eric Arlix – Et hop – éditions Al Dante / Léo Scheer

Et… et non en fait

Et hop
Eric Arlix
Al Dante / Léo Scheer
87 pages, 15 euros.

 

Arlix fixiste a décidé d’occuper pour son deuxième livre le même créneau / credo que dans le premier, à savoir : littératuriser les sabirs.

Le texte met en scène un agent « Et hop » dont le rôle est apparemment de défictionnaliser (sic ; quoi ?), et qui évolue dans le même monde surfait, technologique à donf que les personnages du précédent Mise à jour, – sauf que cette fois la référence se fait plus claire : ce monde c’est simplement le nôtre, vu au travers d’un prisme crypto-marxiste simpliste où juste les pauvres deviennent des gueux et les riches vivent des fictions de jeu vidéo au temps du « capitalisme phase 4 » (re-sic ; quoi ?).

Avec un brio indéniable mais facile, Arlix sample des slogans de pub et met en scène quelques situations stéréotypées pour les parodier, mais au final, la critique reste très innocente et l’ancrage persistant dans une attitude «je ne vous aime pas et je joue votre jeu à fond pour vous en dégoûter», ne stimulent guère l’intérêt.

La première phrase du style « La mégapole, à coup de spyware, et sous couvert d’effluves démocratico-stabilisatrices, décèle tout déviance potentielle », cette première phrase amuse, mais la deuxième abuse et la troisième forcément lasse.

Car est-ce si malin de surexploiter une maladie de la com pour se refaire une santé ? A coup de préfixes, de suffixes et de néologismes, on va certes vers une reconnaissabilité stylistique, mais peut-être pas vers une magno-littératurisation…

En somme Arlix, c’était une voie et ça se rapproche d’une impasse. On attendra le troisième opus pour voir si ça reprend le chemin d’une avant-garde réellement créative.

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